Parcours Parc national du Mercantour

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PRESENTATION

Le Parc national du Mercantour, créé en 1979, s’étend sur 1 801 km² (dont 679 en zone cœur, c’est-à-dire sous statut spécial de protection). 

Il présente deux grands massifs séparés par l’axe de la Tinée : au nord-ouest un massif calcaire ou schisteux, au Sud Est le massif cristallin partagé avec l’Argentera. Il est constitué d’une mosaïque de milieux naturels dont la diversité conditionne la richesse de la faune et de la flore. 

Plus de 2 000 espèces différentes de flore sont connues dans le parc, dont 234 sont considérées comme patrimoniales. Les ongulés sauvages (chamois, bouquetins chevreuils, cerfs, mouflons et sangliers) sont avec de nombreux autres mammifères emblématiques de cet espace : le loup, revenu en 1992 s’installer dans cette partie des Alpes à partir d’un noyau des Apennins, témoigne par sa présence de la qualité des milieux et que la nature ne connaît pas de frontières. Le Parc du Mercantour partage 33 km de frontière commune avec le Parc naturel delle Alpi Marittime.

LE TERRITOIRE

Comme tout parc national français, le Parc du Mercantour est doté d’un cœur de parc et d’une aire d’adhésion

Concernant le cœur du parc, il est de 679 km². Sa réglementation y protège la nature des principales activités humaines et de la présence permanente d'habitants. Doté d’un patrimoine exceptionnel, cet espace est soumis à une réglementation stricte que les visiteurs doivent respecter. 

Son « aire d’adhésion » est actuellement de 1 122 km². Elle compte environ 20 600 résidents permanents répartis dans 23 communes. Le Parc contribue au développement économique local, avec le souci constant d’harmoniser impact des activités humaines et protection de l’environnement. 

Les missions du Parc s’exercent dans ces deux zones et se complètent afin de faire du Mercantour un espace d’harmonie entre protection, découverte, développement local et respect des activités traditionnelles.

Les Maisons du Parc

Lieux d'accueil et d'information du public, les Maisons de Parc sont au nombre de 4 et proposent de la documentation touristique, un point de vente, des expositions permanentes ou temporaires, des projections et des animations en salle ou sur le terrain en lien avec le patrimoine naturel et culturel du Parc national du Mercantour.
Les Maisons du Parc national du Mercantour
Situées dans la Vallée de l'Ubaye (Barcelonnette), dans la Vallée de la Roya et de la Bévéra (Tende), dans la Vallée de la Tinée (Saint-Etienne-de-Tinée) et dans les Hautes vallées du Haut-Var et Cians (Valberg), vous trouverez ci-dessous les 4 fiches descriptives des Maisons du Parc.

MISSIONS ET OBJECTIFS

Connaître et protéger

Protéger les paysages et les patrimoines naturel et culturel est capital pour le Parc national du Mercantour.

Une réglementation est donc nécessaire pour atteindre cet objectif : admirer plutôt que cueillir, observer discrètement sans déranger ! La préservation du patrimoine est un élément important dans le temps de travail du personnel.

Protéger, c’est aussi mieux connaître les milieux, la faune et la flore et être attentif à leurs évolutions et à leurs interactions. C'est pour cette raison que les agents du Parc national mettent en oeuvre toute une série de protocoles scientifiques destinés à faire progresser la connaissance de leur territoire et de ses patrimoines.

Accueillir et sensibiliser

Faire connaître les richesses présentes dans l’espace naturel, créer un lieu de partage où s’impose le respect, se propage l’éthique, s’éveille la curiosité, tel est aussi l’un des principaux objectifs du Parc national du Mercantour...

Au sein de cette mission d’accueil, qui s'organise notamment autour de son réseau de Maisons de Parc, il met à disposition du public les connaissances acquises sur le patrimoine du Mercantour pour aider à le comprendre.

Dans le cadre de ses stratégies d'éducation à l'environnement et de communication, il élabore des actions d’éducation, de sensibilisation, d'information et de communication qui concurrent à promouvoir des comportements respectueux de la nature et de ses équilibres

Développement local et durable

Le Parc national s'associe aux acteurs locaux pour valoriser les patrimoines naturel et culturel et développer un tourisme, une agriculture et des activités de qualité qui respectent l’environnement et aillent dans le sens de ses efforts de protection.

Pour en savoir plus sur les missions du Parc rendez-vous ici : http://www.mercantour-parcnational.fr/fr/le-parc-national-du-mercantour/les-missions-du-parc

 

LE PATRIMOINE NATUREL

Une mosaïque d’habitats entre mer et montagne

Le Parc national du Mercantour offre une large diversité d'habitats, ou milieux naturels, caractérisés par des critères géographiques, physiques et biologiques particuliers.

Un habitat naturel est déterminé par :

  • un climat, une roche, une altitude et un sol donnés ;
  • une végétation homogène caractérisée par certaines espèces ;
  • une faune représentée par des espèces qui s’y reproduisent, s’y alimentent ou s’y reposent.

Comme pour tous les territoires montagneux, la végétation du Mercantour s’organise en « étages » qui correspondent à des tranches d’altitudes où règnent des conditions climatiques relativement homogènes. 

Pour en savoir plus sur la vie en altitude rendez-vous ici : http://www.mercantour-parcnational.fr/fr/des-connaissances/le-patrimoine-naturel/une-mosaique-dhabitats-entre-mer-et-montagne

La faune du Mercantour

La mosaïque d'habitats du Mercantour est à l'origine de l'impressionnante diversité d'espèces animales qu'il abrite.

Cette diversité est avant tout liée à la position géographique du massif, associant des composantes alpines et méditerranéennes fortes. Cette situation unique permet de comprendre qu'un certain nombre d'espèces présentes dans le Parc national du Mercantour ne se trouve nulle part ailleurs dans le monde : elles sont endémiques.

La préservation de ce patrimoine naturel est un enjeu fort de conservation en France et en Europe, c'est pourquoi en zone cœur du Parc national toutes les espèces animales sans exception sont strictement protégées : http://www.mercantour-parcnational.fr/fr/des-connaissances/le-patrimoine-naturel/la-faune-du-mercantour

La faune emblématique du Mercantour

Les grandes espèces emblématiques du Parc national du Mercantour font l'objet d'un suivi attentif et contribuent à cette extraordinaire richesse biologique .

Vous trouverez ci-dessous quelques fiches descriptives de 10 espèces emblématiques du Parc.

Une extraordinaire richesse floristique 

Le Parc national du Mercantour héberge une extraordinaire richesse floristique.

On y recense 2067 espèces végétales confirmées, soit plus de la moitié de la flore de la région Provence Alpes-Côte d'Azur, du massif des Alpes et environ 42% de la flore indigène de France : http://www.mercantour-parcnational.fr/fr/des-connaissances/le-patrimoine-naturel/une-extraordinaire-richesse-floristique

Cette richesse est liée à une grande diversité géologique, à une topographie complexe, des microclimats, combinés à une position biogéographique particulière recoupant régions alpine et méditerranéenne. La flore y est représentée par des éléments méditerranéens, alpins, euro-asiatiques ou encore des espèces artico-alpines, héritage des glaciations. Ces dernières ayant épargné en partie la région, elle a joué un rôle majeur de refuge pour de nombreuses espèces.

La flore emblématique du Mercantour

Les grandes espèces emblématiques du Parc national du Mercantour font l'objet d'un suivi attentif et contribuent à cette extraordinaire richesse biologique .

Vous trouverez ci-dessous quelques fiches descriptives de 10 espèces emblématiques du Parc. 

LE PATRIMOINE CULTUREL

Archéologie

La richesse archéologique du territoire Mercantour n’est plus à démontrer ! Le Parc national poursuit ses recherches sur d’autres périodes et d’autres sites d’occupation protohistorique, antique ou médiévale. 

Les gravures rupestres du Mont Bego

Le site des gravures rupestres du Mont Bego constitue l'un des sites les plus emblématiques, connu et renommé à l'échelle internationale.

Site archéologique de Roubion-La-Tounerie

Site archéologique du Col de Tende

Situé sur la commune de Tende, à l’est du département des Alpes-Maritimes, le col de Tende a toujours été un lieu de passage incontournable entre la France et l’Italie et, plus particulièrement, entre la côte liguro-provençale et le Piémont italien. Plus qu’un col ordinaire c’est bien d’un important lieu archéologique dont il s’agit.

Vallon de Millefonts

Des géoglyphes dans le Mercantour

Le terme « géoglyphe » englobe les dessins réalisés au sol par des alignements de pierres ou par des déplacements de terre, que ce soit en creux ou en relief. Ils peuvent être motivés pour des raisons religieuses, ésotériques, ludiques ou tout simplement artistiques.

Plusieurs de ces réalisations s'observent dans le Mercantour dans des secteurs d'altitude où stationnaient des unités militaires au cours du 20ème siècle. Ils se situent à proximité des fortifications et bien souvent sur les reliefs se trouvant face à ces cantonnements.

Pour en savoir plus sur les géoglyphes c'est par ici : http://www.mercantour-parcnational.fr/fr/des-connaissances/le-patrimoine-culturel/des-geoglyphes-dans-le-mercantour

Le Mercantour, une histoire transfrontalière

Dans les Alpes méridionales, plus précisément dans l’actuel territoire des parcs Alpi-Marittime Mercantour, la question de la frontière n’a commencé à se poser réellement qu’à partir de l’annexion, en 1860, de l’ancien comté de Nice à la France…

Les Alpes méridionales sont un lieu de passage. Des troupes de toutes les nations y ont parcouru ces chemins, laissant derrière elles les traces encore visibles de leur présence : postes de surveillance, forts, tranchées, structures fortifiées qui réoccupent bien souvent les sites des précédents ouvrages militaires. La succession des fortifications au fil du temps nous raconte l’évolution du cadre politique et des techniques militaires, leur abandon actuel témoignant de l’épilogue pacifique des siècles d’affrontements sur les montagnes.

À partir du XIXè siècle, l’émigration sur de longues distances se développe de plus en plus. Cela marque le début du déclin économique de la montagne. Dans le Comté de Nice, il n’y a que la vallée de la Roya, par laquelle transite la majorité du commerce transalpin, qui continue à prospérer. Quelque chose rompt l’équilibre entre la montagne et la plaine et entre la population et les ressources disponibles dans les villages alpins. L’industrie ne s’implante pas dans les vallées, l’agriculture est peu rentable, l’apport du pastoralisme, principale source de revenu, insuffisant. Les populations des vallées piémontaises, tout comme celles des vallées niçoises, sont contraintes de trouver de nouvelles activités rémunératrices en dehors de leurs communautés.

La ligne principale de partage des eaux s’étire du sud-est au nord-ouest, du col de Tende au col de Larche, en prenant la forme d’un demi-cercle qui culmine avec le mont Gélas (3143 m). Cette ligne de partage des eaux présente de nombreuses dépressions et d’affaissements naturels qui, depuis l’Antiquité, ont été traversés par des voies de communication reliant ainsi un versant à l’autre La majorité de ces cols ne présentent aujourd’hui plus qu’un attrait touristique ; cependant, quelques-uns, adaptés aux exigences modernes, ont maintenu une importante fonction de liaison et d’échange commercial. Pour découvrir toute l'histoire transfrontalière du Mercantour c'est par ici : http://www.mercantour-parcnational.fr/fr/des-connaissances/le-patrimoine-culturel/le-mercantour-une-histoire-transfrontaliere

Le géo-référencement du cadastre Napoléonien

Le cadastre du XIXème siècle dit « cadastre ancien » ou « cadastre napoléonien » est l’un des documents les plus consultés au sein des services des archives des départements français1. Il est utilisé par les archéologues, les géographes, les historiens mais aussi de plus en plus par les urbanistes et les écologues pour suivre l’évolution des paysages et de l’environnement.

Aux Archives départementales des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence, la consultation de ce document, difficile de manipulation compte tenu de la taille et du nombre de feuilles qui le composent, a été facilitée par la numérisation des feuilles cadastrales qui permet depuis plusieurs années une consultation des plans sur écran. Ce traitement numérique a été essentiellement conduit dans une perspective de conservation destinée à éviter la manipulation des originaux mais ne résolvait pas les problèmes de superposition avec les données actuelles : http://www.mercantour-parcnational.fr/fr/des-connaissances/le-patrimoine-culturel/le-geo-referencement-du-cadastre-napoleonien

Le patrimoine bâti

Lorsque l’on parcourt les montagnes du Mercantour, on est surpris par le nombre important de constructions qui s’échelonnent sur les pentes. Du point le plus bas de son territoire jusqu’à une altitude de 2 200m, le montagnard a bâti ce qui lui était nécessaire pour exploiter au maximum ces terres, ces pâturages élevés, dans un contexte climatique rigoureux et contraignant.

Les êtres humains ont su adapter leurs modes de construction aux différents moyens mis à leur disposition par le milieu naturel. L’architecture particulière des vallées en rappelle les caractéristiques. Qu’il s’agisse de la pente des toits ou de l’utilisation des matériaux disponibles à proximité des constructions (bois, lauses, pierres, argile…), les bâtiments possèdent une certaine homogénéité caractéristique à leur territoire. On peut y reconnaître quelques «modèles», dont les particularités s’estompent progressivement, mais pas totalement, plus on s’éloigne de leur territoire d’origine. Quelques influences extérieures y sont parfois décelables, introduites le long des axes de communication qui desservent l’espace méridialpin.

L’espace des Alpes méridionales, fréquenté et habité de manière permanente depuis les époques immédiatement consécutives aux dernières glaciations, a conservé de nombreux témoignages artistiques des diverses périodes, essentiellement dans le domaine de l’art religieux, qui s’exprime ainsi à travers les siècles : https://fr.marittimemercantour.eu/histoire-et-culture/atlas-de-la-culture/5

Moulin de la Barlatte

À partir des cartes topographiques, des cadastres anciens et des témoignages des populations, les agents inventorièrent sur le terrain et répertorièrent sur fiches et fonds cartographiques des milliers de sites. Le moulin de la Barlatte fut l'un de ceux-là.

Musées et écomusées des Alpes Méridoniales

Si la fréquentation du terrain se présente comme la meilleure approche d’un territoire, elle n’en autorise cependant pas la connaissance diachronique. Le visiteur est nécessairement prisonnier du temps de son passage qui ne lui permet pas d’appréhender le passé, récent ou historique des lieux qu’il arpente. Le risque est alors important de n’en avoir qu’une vision superficielle et parcellaire. Il est donc indispensable de mettre à sa disposition des outils d’information qui sont autant de clés de compréhension, tout particulièrement dans les domaines culturels. Parmi ceux-ci, les musées de territoire occupent une place essentielle.

Le Parc national du Mercantour travaille en partenariat avec les acteurs locaux ; musées, écomusées et associations portent en eux l’engagement et la connaissance du territoire Mercantour.

L'écomusée de la Roudoule

Il s'inscrit dans une aire culturelle  caractérisée par le parler provençal alpin : le gavot ; entre Estéron au Sud  et Ubaye au nord, Haut-Verdon à l'ouest et Tinée à l'est, entre le Parc national du Mercantour et les Parcs naturels régionaux du Verdon et des Préalpes d'Azur.

L'association Montagne et Patrimoine

Depuis plus de trente ans, l'association Montagne et Patrimoine explore, met en valeur, approfondit le domaine du patrimoine, matériel et immatériel, du Haut pays niçois, et s'investit dans l'éducation pour tous.

L'association Sabença de Valeia

« Tout groupe humain, famille, cité ou nation, oublieux de ses ancêtres et insoucieux de son histoire quelque modeste qu'elle soit, n'est qu'un troupeau passant et paissant » De ce mot de François Arnaud, enfant du pays, érudit, écrivain, la Sabença en a fait sa devise.

Le musée de Barcelonnette

Le musée raconte les itinéraires des marchands-colporteurs partis à la conquête de l’Europe, les parcours de vie des Gens du Piémont, d’Italie, du Tessin venus travailler puis se fixer dans cette vallée frontalière, l’aventure commerciale des Gens de l’Ubaye implantés aux Amériques (1805-1950), les séjours en Orient de ses peintres-voyageurs…

L'ÉDUCATION À L'ENVIRONNEMENT

L'éducation à l'environnement et au développement durable (EEDD) répond à une double nécessité : la prise de conscience par les habitants des enjeux du territoire dans lequel ils vivent et le partage des connaissances de leur environnement. En comprenant les relations qui nous lient à notre environnement, nous adoptons naturellement des pratiques plus responsables. Ceci s'applique à toutes et à tous : aux habitants, aux visiteurs, et, plus généralement, aux acteurs du territoire. Nous sommes tous concernés : cela est déjà une première prise de conscience indispensable au changement de chacun : http://www.mercantour-parcnational.fr/fr/des-actions/sensibiliser-eduquer-et-accueillir/leducation-lenvironnement-et-au-developpement-durable

L'efficacité des démarches d'éducation passe par trois étapes successives : le questionnement, la création d'un "lien" avec la nature, puis la mise en pratique. Ce "lien" avec la nature peut être créé de différentes façons : via une approche émotionnelle, sensible, cognitive, informative, ludique... C'est pour cela que notre politique relative à la pédagogie se structure dans une stratégie 2017-2020 qui s'articule autour de 4 axes :

  • Structurer et renforcer l'offre pédagogique à destination des scolaires, des populations locales et acteurs du territoire tout en confortant les actions existantes ;
  • Dynamiser et faire vivre les maisons du Parc ;
  • Mobiliser les acteurs et partenaires locaux pour encourager les initiatives à tous les échelons du territoire
  • Engager une politique « sociale » d’EEDD visant les publics à besoins spécifiques et/ou peu sensibilisés aux questions environnementales