Le mystère Picasso, film et affiche
En 1955, Pablo Picasso est un peintre mondialement célèbre, et Henri Georges Clouzot un cinéaste français renommé. Picasso et Clouzot désiraient faire un film ensemble. Clouzot eut l'idée de filmer le support pictural par l’arrière, il pouvait donc voir naître la création par transparence et la capter. Ce film a été tourné aux Studios de la Victorine à Nice.
Le mystère Picasso, photogramme © Arte vidéo © Succession Picasso 2020
Le mystère Picasso, photogramme © Arte vidéo © Succession Picasso 2020
Le mystère Picasso, photogramme © Arte vidéo © Succession Picasso 2020
Le mystère Picasso, photogramme © Arte vidéo © Succession Picasso 2020
Le mystère Picasso, photogramme © Arte vidéo © Succession Picasso 2020
Le mystère Picasso, photogramme © Arte vidéo © Succession Picasso 2020
Le mystère Picasso, photogramme © Arte vidéo © Succession Picasso 2020
Le mystère Picasso, photogramme © Arte vidéo © Succession Picasso 2020
Le mystère Picasso, photogramme © Arte vidéo © Succession Picasso 2020
Le mystère Picasso, photogramme © Arte vidéo © Succession Picasso 2020
Le mystère Picasso, photogramme © Arte vidéo © Succession Picasso 2020
Présentation |
Le Mystère Picasso est un film de Clouzot tourné avec Picasso, à l'été de 1955, aux studios la Victorine à Nice. Fiche technique :
Année de sortie : 1956 |
Synopsis |
Sur l'écran qui fait office de toile, le crayon de Picasso court avec fermeté et souplesse, un dessin s'élabore, seul s'entend le crissement du fusain. Dès le deuxième tableau, qui sera suivi d'une dizaine d'autres, une musique riche et variée accompagne le mystérieux cheminement de la création artistique. Clouzot a, pour la première fois, l'idée de filmer un peintre au travail, et plonge le spectateur au chœur de la naissance lente et difficile de son œuvre. |
Genèse |
Un film né d’une envie commune et d’une nouveauté technique. En 1955, Pablo Picasso est un peintre mondialement célèbre, et Henri Georges Clouzot un cinéaste français renommé. Picasso et Clouzot désiraient, depuis une vingtaine d’années, faire un film ensemble. L'idée du film est née d’une nouveauté technique : une encre fabriquée aux États-Unis avait la propriété de transpercer le papier sans baver. Picasso reçut ces « markers » et ces encres spéciales, et Clouzot eut l'idée de filmer le support pictural par l’arrière, il pouvait donc voir naître la création par transparence, et la capter. |
Approche novatrice |
Une nouvelle manière de filmer l’œuvre en train de se créer : la caméra, placée devant le chevalet sur lequel est tendu un papier, et non derrière Picasso, capte le cheminement de la pensée créatrice du peintre. « Cela impliquait pour Picasso de travailler en direct, sans changer ses habitudes, après avoir mis au point, dans des esquisses, les structures de sa composition. Le film saisissait seulement l'exécution, l'inscription de ses gestes, le fonctionnement de sa "main" de peintre, l'échange entre la trace et la pensée qui l'a conduite. » Picasso ne modifiait pas sa manière de travailler, sauf à s’adapter aux changements de films dans les magasins des caméras. De juillet à septembre 1955, Picasso et Clouzot se retrouvent tous les jours dans les Studios de La Victorine à Nice. Claude Renoir, le petit-fils du grand peintre, dirige les prises de vues. Si l'idée de départ était de tourner un court métrage de dix minutes, ce format fut abandonné puis dépassé par la qualité et la quantité des prises de vues. |
La méthode |
La dernière partie du film montre le passage à la couleur. Il s’agit du film de la naissance d’une peinture à l'huile classique, filmée puis assemblée ultérieurement au montage, photogramme par photogramme. Pour montrer toutes les étapes de la genèse du tableau, Clouzot place sa caméra devant l’artiste et sa toile, et en filme chaque étape pendant quelques secondes. Sur cette dernière composition du film (composition Cinémascope de La plage de la Garoupe), Picasso travaille pendant 10 jours et 350 prises seront nécessaires à sa captation. Le Mystère Picasso est considéré comme le premier document vrai sur la création picturale, et reçoit le Prix Spécial du Jury à Cannes en 1956. |
Métamorphose et transfiguration |
Le Mystère Picasso est un film précurseur. Nous voyons un artiste à l’œuvre en temps réel. Les formes et les lignes naissent à l’écran comme par magie. L’œuvre se créé progressivement, le spectateur est dans l’attente d’un aboutissement « logique » du travail de Picasso. C’est alors que l’artiste, suivant son inspiration, cache le travail déjà réalisé par de larges « coups de pinceaux » sombres, et semble tout oblitérer. De nouvelles formes imprévues naissent, une nouvelle œuvre se créé par la transformation de la première intention.
L’œuvre est en métamorphose permanente, elle vit, change, évolue au gré des inspirations de Picasso. |
Art cinéma et vidéo |
Pour la première fois, le cinéma témoigne du processus créatif « sur le vif », en respectant les temps et les gestes du peintre.
Le cinéma est une suite de pictogrammes animés à la vitesse de 24 images par seconde donnant l’illusion du mouvement. C’est donc une suite d’images dont le seul mouvement est celui créé par l’appareil qui les projette, et non par les images elles-mêmes..
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Étude de l’affiche |
L’affiche du film prend pour support un photogramme du film. Nous sommes confrontés à un moment de création de Picasso ; en cela, l’affiche porte l’esprit et la nature du film. Le titre « Le mystère Picasso » porte sens à l’ambiance magique de l’instant. |